Une drôle de fin de saison à l'US Orléans (LA REP)

< Pascal Moulin, l'entraîneur orléanais, a vécu son dernier match sur le banc de l'US Orléans (CFA), samedi. Ses joueurs, eux, n'avaient déjà plus la tête au jeu... Ils se sont inclinés face à Moulins (0-3). Pascal Moulin  ne sera plus l'entraîneur de l'US Orléans. Le rideau est tombé, samedi, sur la saison de l'US Orléans en CFA. Pour ce qui était le dernier match de Pascal Moulin - il rencontrera d'ailleurs ses dirigeants aujourd'hui pour solder ce qui doit l'être, à savoir sa deuxième année de contrat... - sur le banc de touche orléanais. « Merci Pascal, et bonne continuation ! », lui lançait un spectateur comme il quittait la pelouse. Sous les applaudissements. « Merci », répondait sobrement l'entraîneur. Qui a confirmé ce que chacun sait : il n'occupera plus cette fonction à la reprise. Drôle de saison que celle vécue par l'USO, drôle de fin de saison aussi. « Elle a été longue, convenait David Mazzoncini, le plus âgé et expérimenté des Orléanais. Usante nerveusement avec tout ce qui s'est passé... » En interne, et dans la coulisse. « On l'a payé... » Bien avant samedi, et ce dernier match sans intérêt, sans enjeu, sans passion. Il y avait quoi ? À peine cinq cents spectateurs à La Source quand ils étaient le double à Saint-Pryvé... Drôle d'ambiance aussi. « Une page se tourne, relevait Pascal Moulin. Beaucoup ne vont pas rester : joueurs, éducateurs, bénévoles... » « Pascal a du caractère » Ce que certains regrettent déjà, avec le départ de Pascal Moulins à qui il est notamment reproché de n'avoir pas travaillé avec Bruno Germain, directeur technique du club depuis le 22 mars. « Je m'attendais à être viré en septembre, octobre, quand les résultats n'étaient pas bons, mais pas sur une quatrième ou cinquième place (Ndlr : l'USO finit en fait le championnat à la sixième) et un seizième de finale de Coupe de France... » Et les joueurs, eux, quel est leur sentiment sur le sort fait à leur entraîneur ? « Pascal a du caractère, mais il a fait plus de bonnes choses que de mauvaises. Il a un relationnel fort, est à l'écoute ; sur 20 joueurs, 16, 17 étaient derrière lui », faisait valoir samedi David Soubieux, capitaine en l'absence de Cyril Garcia, suspendu, peu avant que le groupe se recompose autour d'une table, dans la salle de restaurant d'une pizzeria du centre d'Orléans. « Il y a tout pour réussir ici, et quelque chose à faire avec cette équipe. C'est dommage de tout devoir encore reconstruire, parce que pour moi il y avait une ambiance exceptionnelle. Mais c'est sûr, Pascal va être dur à remplacer... »

Laurent Binelli.